Publié par FF760015 le

Je suis toujours agacée quand j’entends des managers / RH dire : “il s’est mis en arrêt maladie”, “il va se mettre en maladie”, “il a de la chance d’avoir un médecin complaisant car il est encore en arrêt”, etc 🙄.

Certes, ces derniers jours, nous entendons à la télé la situation à Marseille où des agents se seraient “mis” en arrêt de travail par solidarité avec leur collègue incarcéré !

Moi dans ma pratique clinique en tant que psychologue du travail, je reçois des patients :

♦️qui sont arrêtés par leurs médecins car leur travail était pathogène pour leur santé,

♦️qui ont longtemps refusé d’être arrêtés avant d’être en burn-out,

♦️qui culpabilisent d’être arrêtés car ils ont le sentiment d’abandonner leurs collègues/ d’être des tire-au-flanc,

♦️qui vivent mal la situation d’arrêt de travail car ils ont l’impression de ne pas être utiles.

À ces patients, pour les aider à accepter la situation, souvent je leur dis que l’arrêt de travail est un facteur de protection (certes à court terme) quand leur travail est source de grande souffrance voire de maladie.

L’arrêt de travail permet de :

💥 mettre de la distance notamment physique avec le travail,

💥 se requinquer physiquement et psychologiquement

💥 prendre du recul et d’analyser les sources du mal être et/du malaise

💥 mettre des stratégies de protection en lien avec le travail…

Mieux vaut accepter un arrêt de quelques jours/ semaines quand le travail est source de souffrance que de persister et de risquer un burn-out/ AVC, etc.

🤩

#santeautravail #rps #santementale #psychologiedutravail

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